Le bioéthanol E85, un faux-ami !
Publié le dans Nos Conseils
A l’heure où les prix à la pompe battent des records, la tentation de basculer vers le carburant bio éthanol E85 est grande. Un choix qui n’est pas sans inconvénients en matière de fonctionnement du moteur.
Sur le plan technique, l’utilisation de l’E85 est déconseillée et proscrite. En cas de panne, toute trace de carburant bio éthanol ou de défaillance associée à son usage, entrainera l’annulation de la garantie constructeur.
Dans les faits, les moteurs standard et flexfuel ne répondent pas aux mêmes caractéristiques de conception. L’E85 (d’origine végétale, issu des betteraves et des céréales) présente en effet un mélange air/carburant plus pauvre que le sans-plomb SP95. Il suppose des matériaux aux propriétés mécaniques adaptées. Son apport calorifique moindre (ou rapport stoechiométrique) génère une surchauffe de la chambre de combustion. Le calculateur moteur injecte alors davantage de carburant pour compenser le phénomène. A la clef, une surconsommation et un témoin moteur qui s’allumera au tableau de bord. Il est à noter par ailleurs, que l’éthanol se révèle plus corrosif que l’essence. L’abrasion pourra dégrader les différentes pièces en contact avec l’E85.
A l’usage, les avis associés au bioéthanol laissent apparaitre un mauvais démarrage à froid l’hiver, des à-coups moteurs, avec à terme un risque majeur de défaillance du joint de culasse et des sièges de soupape.
L’utilisation d’un boitier de conversion est tout aussi bannie. Il leurrera le calculateur moteur, mais causera des désagréments techniques (avec un risque de non-conformité du véhicule en cas de contrôle des forces de l’ordre).
Au quotidien, le bon réflexe repose donc sur le recours aux carburants SP98 E5 ou SP95 E10.
N'hésitez pas à en discuter en concession avec le service après-vente.
Nous sommes à votre disposition pour toutes explications sur les inconvénients du bioéthanol (E85).